Composer avec les blocs

Derrière nous, on pourrait penser qu'on a un bâtiment, tout ce qu’il y a de plus classique et pourtant, à l'intérieur de ce bâtiment, il y a un data center, le huitième en termes de connexion dans le monde et forcément le premier en France. Tous ces data center, ils polluent. Ils polluent énormément : aujourd'hui, Internet, il faut savoir que si c'était un pays, ce serait le sixième consommateur d'électricité au monde. Ça, c'est un son auquel on est tous habitués, parce que chaque jour, on reçoit des dizaines d’e-mails. Dans le monde, il y a 12 milliards d'e-mails qui sont envoyés chaque heure. Et ça, ça a un impact environnemental colossal. Pour alléger les serveurs, on peut faire le tri dans sa boîte mail, on peut ensuite forcément vider sa corbeille. Je vous vois venir, le vrai problème, c'est pour se désabonner définitivement des spams. C’est galère d'aller décocher individuellement chacune des newsletters et se désabonner : ça prend un temps fou, ça marche pas tout le temps, ce n’est pas très clair. Heureusement, il ya une solution 100% française, c'est Cleanfox, qui nous permet en quelques clics de se désabonner définitivement de toutes ces newsletters récalcitrantes. Là, c’est très simple : on décide les mails que l’on veut supprimer et les newsletters dont on veut se désabonner… Et voilà 124 newsletters détectées dont on vient de se désabonner, c'est 90 kilos de CO2 par an, qui représentent au total un trajet de près de 600 km en voiture. Et si on veut réduire au maximum l'impact énergétique de ses e-mails, on peut carrément changer de fournisseur, en passant notamment du côté de Lilo mail, qui est aussi une solution 100% française. - Salut Ferdinand ! - Salut Julien ! - Content de te voir ! Du coup, Ferdinand, on a vu qu'on avait plein de manières de réduire son empreinte écologique sur Internet mais on peut aussi avoir un impact positif, avec un moteur de recherche comme Ecosia. - Exactement ! Donc, on peut avoir un impact positif, dans le sens où, nous, on utilise l'argent pour re-forester la planète, pour restaurer les écosystèmes. - Et donc du coup, Ecosia fonctionne comme un moteur de recherche classique, j'ai juste à taper le mot-clé ? - Exactement, tu peux rechercher ce que tu veux, en fait, ça ne nous regarde pas. Et après, de temps en temps, sans même te rends compte, tu vas cliquer sur deux annonces, ces annonces-là vont générer quelques centimes mais comme il y a beaucoup de monde qui l'utilise, au final, ça fait pas mal d’argent. - Un arbre tous les…? - Toutes les 45 recherches, en moyenne, un arbre. Il ya des hotspots de biodiversité dans le monde, où vraiment il y a une urgence à agir parce que les populations locales, le réchauffement climatique les impacte fortement. Il faut vraiment faire quelque chose. Et donc c'est le continent africain, l’Amérique du sud, l’Indonésie… - Et donc vous, pour lutter contre la déforestation, vous mettez en place des pépinières ? - Exactement, regarde, je vais t’en montrer une, c'est une des plus grandes. Il y a à peu près 5 millions d'arbres qui sont en train de pousser là. Ça crée pas mal d'emplois, donc, sur toute la zone, on est à 1200 emplois à peu près. Et ces petits arbres vont après être replantés sur les crêtes des montagnes notamment, pour empêcher l'érosion et pour éviter les inondations qui ont déjà fait pas mal de morts dans cette région. - En Tanzanie ? - En Tanzanie. Ecosia pour moi, c’est rageant de simplicité, je me dis : « Pourquoi on n'y a pas pensé plus tôt ? » On est conscient de la pollution engendrée par Internet et tout de suite, on a imaginé les mécanismes pour participer, pour construire, pour accélérer la transition avec, du coup une partie des revenus qui va à direction de la reforestation. - Aujourd’hui, on gagne environ 1 million d’euros par mois et 500 mille euros en moyenne partent dans les arbres. On s'est amusé à calculer que si 1 personne sur 5 utilisait Ecosia et non pas Google, on pourrait planter assez d'arbres pour séquestrer toutes les émissions carbone du monde d'une année. - Eh bien merci Ferdinand ! - Merci à toi Julien ! - À la prochaine ! - Ciao ! On vous a donné des pistes pour réduire ou avoir un impact positif grâce à Internet, maintenant, il faut savoir que le streaming vidéo représente 60% du trafic Internet mondial. Qu'est-ce qu'on fait ? On fait moins mais mieux : moins en évitant le « bingewatching » sur Netflix et mieux en utilisant d'autres plateformes vidéos, notamment Imago tv qui met à disposition documentaires et podcasts pour tout comprendre sur les enjeux de la transition. Alors voilà, Internet, c'est un outil extraordinaire et je ne vous dis pas du tout qu'il faut arrêter de l’utiliser mais au contraire, l'utiliser plus intelligemment, grâce à toutes les astuces que j'ai pu vous partager dans cette vidéo, car finalement changer son monde, c'est changer le monde et participer à la construction d'un monde meilleur, ça commence par moi.